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    L'après Ben Ali a commencé

    the spe©ial one
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    Messages : 625
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    L'après Ben Ali a commencé Empty L'après Ben Ali a commencé

    Message par the spe©ial one Sam 15 Jan - 9:58

    Le chef d'État tunisien Zine El-Abidine Ben Ali, qui a quitté son pays le 14 janvier, a atterri en Arabie saoudite. Alors que Le Premier ministre Mohamed Ghannouchi assume l'intérim du pouvoir, le quotidien algérien L'Expression appelle les Tunisiens à réaliser une "transition apaisée" après 23 ans de règne du président tunisien.

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    À Hammamet, le 13 janvier

    Ce qui se passe actuellement en Tunisie ne peut nous laisser indifférents. Pour des raisons évidentes de géographie. D´histoire. De culture. Tunisiens et Algériens sont d’une même famille. Ce sont des Maghrébins. Ce qui les atteint nous atteint. Les voir plongés dans la spirale de la violence nous attriste au plus haut point pour l´avoir vécu. Plus d´une fois. Nous en connaissons la douleur, les dégâts et les lendemains incertains. L´étincelle est partie de Sidi Bouzid au centre-ouest de la Tunisie le 17 décembre dernier. L´étincelle avait pour cause le chômage. Mais, depuis le feu s´est répandu et rien ni personne n´a pu l´éteindre. Les revendications ont changé de forme. Elles sont politiques. Le président Ben Ali, très affecté par la violence qui s´est emparée des Tunisiens, a ordonné aux services de sécurité de ne plus utiliser les armes à feu. Il a promis une ouverture démocratique. Une baisse sur les produits de première nécessité. Mais surtout, le président Ben Ali a annoncé sa décision de ne pas se représenter à la présidentielle de 2014.

    Reste que le "profond changement" promis par le président tunisien a besoin de calme, de méthode et de temps pour se réaliser sur le terrain. Or, 24 heures après ce discours qualifié par les hommes politiques tunisiens y compris ceux de l´opposition "d´historique", des manifestations ont eu lieu à Tunis. Plus pacifiques certes, mais non moins inquiétantes. Nous n´avons pas de leçons à donner aux Tunisiens mais ils nous permettrons, comme on le fait avec des frères, de dire ce que nous en pensons. Ils nous le permettront car ils savent que nous avons une certaine expérience de la violence. Ils nous le permettront car comme on dit au Maghreb, "l´avis d´un expérimenté vaut mieux que celui du docteur". Ils nous le permettront car ils savent tout le bien que nous leur vouons. Comme ils l´ont témoigné à notre égard, hier, Président et peuple, en refusant de nous fermer leurs frontières alors que l´Algérie était sens dessus dessous. Et bien avant durant notre guerre de libération nationale. A notre tour de nous rendre utile et tenter juste de leur rappeler où a failli nous mener l´aventure. On ne peut rien construire dans le désordre.

    Comme l´a si bien dit Mme Bouchra Belhadji, cette militante tunisienne des droits de l´homme dans une déclaration, hier, au quotidien français Le Parisien: "Il (le président Ben Ali) nous a libérés et s´est libéré lui-même", les Tunisiens viennent de gagner une grande bataille. D´autres défis les attendent. Il ne s´agit pas pour eux de mettre leur pays à genoux. Il ne faut absolument pas oublier que leur principale richesse est le tourisme. Une manne qui ne résiste pas aux troubles. Déjà des départs en masse de touristes sont enregistrés. Il s´agit aussi pour nos frères tunisiens de prouver au monde entier qu´ils sont capables de faire une transition apaisée. Il est question de gouvernement d´union nationale. Le ministre des Affaires étrangères, Kamel Morjane, a déclaré sur la radio française Europe 1 que cela est "tout à fait faisable". Oui, tout est faisable à condition que cela se fasse dans l´ordre et la discipline. Restez ce phare de la tolérance que vous avez toujours été pour nous. Eloignez-vous de l´enfer que nous avons vécu au début des années1990. En exigeant tout et tout de suite, nous avons confondu démocratie et anarchie. Nous l´avons chèrement payé. Avons-nous seulement fini de le payer? Les mauvais génies ne manquent pas dans ces moments douloureux. Vous voulez le changement et votre président vous l´accorde. Donnez-vous le temps de bien réussir ce changement. Ne jouez pas votre destin à la roulette russe. Référez-vous à notre tragédie nationale pour vous éviter le même sort. C´est un appel du coeur de vos frères algériens !


    Source : courrierinternational.com

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