info7bejaia

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

    La banque mondiale : En 2014, l'Algérie restera un pays sous-développé.

    Sofiane
    Sofiane
    Membre gold
    Membre gold


    Messages : 349
    Date d'inscription : 09/01/2010

    La banque mondiale : En 2014, l'Algérie restera un pays sous-développé. Empty La banque mondiale : En 2014, l'Algérie restera un pays sous-développé.

    Message par Sofiane Mar 15 Fév - 21:43

    Durant les quatre prochaines années, la situation économique de
    l'Algérie ne va pas fondamentalement s'améliorer. C’est paradoxalement
    le principal enseignement des chiffres macro-économiques en l’apparence
    positifs, contenus dans le dernier rapport de la Banque mondiale,
    dévoilé lundi 14 février par l’agence APS.


    Certes, selon le rapport, le PIB (Produit intérieur brut) algérien
    passera de 168,8 milliards de dollars en 2011 à 196,2 milliards en 2014,
    soit une hausse de 16,23% sur quatre ans. Mais dans le même temps, le
    prix du baril de pétrole algérien passera de 78,8 dollars à 86 dollars,
    soit une hausse de 9,13%, selon la Banque mondiale. La part du prix du
    baril dans cette hausse du PIB attendu est dominante. Elle montre que
    l’économie algérienne restera dépendante des fluctuations des marchés
    pétroliers internationaux. Car rien ne garantit qu’un événement
    exceptionnel ne fasse pas passer les prix sous les 78,8 dollars d’ici à
    quatre ans.


    L’autre indicateur inquiétant concerne les IDE (investissements direct
    étrangers). Ils seront de 1 milliard de dollars en 2011 et 2012, puis
    attendront 1,1 milliard respectivement en 2013 et 2014. Comprendre : non
    seulement l’Algérie ne va pas attirer de nombreux investisseurs
    étrangers mais les investissements étrangers vont demeurer une source de
    pertes de devises pour l’Etat algérien. Les investisseurs déjà présents
    vont en effet continuer d'exporter leurs dividendes vers à l’étranger
    (quelques milliards de dollars par an). En contrepartie, à cause de la
    loi de finances complémentaire 2009, les nouveaux investissements
    resteront à un niveau faible (un milliard de dollars). Au lieu de
    rapporter de l’argent dans les caisses de l’Etat, les investissements
    étrangers vont se transformer dans les prochaines années en source de
    pertes pour l’Algérie.

    A cela s’ajoute une hausse des stocks des IDE (la valeur des
    investissements) qui va augmenter, représentant une richesse
    supplémentaire pour les entreprises déjà implantées. Ces chiffres
    montrent clairement que les mesures économiques du gouvernement Ouyahia
    favorisent les investisseurs étrangers déjà présents en Algérie au
    détriment de nouveaux investissements.

    Dans le même temps, l’investissement privé local a de faibles chances de
    se développer et de créer des richesses tant que le secteur bancaire
    n’est pas réformé et les pressions politiques et fiscales sur les
    entreprises les plus en vue ne reculeront pas. Actuellement, le système
    bancaire favorise tous catégories d’investisseurs locaux : ceux ayant
    des appuis politiques solides et ceux qui possèdent déjà d’importantes
    fortunes et donc capables de fournir des garanties. Une machine à
    fabriquer des inégalités.

    Le troisième indicateur qui suscite l’inquiétude concerne la croissance.
    Elle passera de 3,7% en 2011 à 3,4% en 2014 (en hors hydrocarbures : de
    5,3% à 5%). En clair, en 2014, l’Algérie produira moins de richesses
    supplémentaires en 2014 qu’en 2011. Or, en 2014, l’Algérie sera à
    seulement six à dix ans de la fin de ses exportations de pétrole, selon
    les projections de spécialistes basées sur les réserves actuelles du
    pays.

    Enfin, le PIB par habitant ne va pas progressé fortement : il passera de
    4.798 dollars en 2011 à 5.388 dollars en 2014, soit une hausse de 12%.
    Le PIB par habitant est un des principaux indicateurs du niveau de
    développement d’un pays. Un pays est considéré comme développé à partir
    d'un PIB par habitant de 20.000 dollars. En 2014, l’Algérie restera un
    pays sous-développé et les Algériens toujours pauvres. La perspective
    d’une vie meilleure, régulièrement promise par le gouvernent, n’est pas
    pour demain.

    Rappel des principales données publiées par la Banque mondiale :

    PIB (MDS de dollars) : 168,8 (en 2011) 178,4 (en 2012) 187,6 (en 2013) 196,2 en 2014

    Taux de croissance : 3,7 % (2011) 3,6 % (2012) 3,5 % (2013) 3,4 % (2014)

    Taux de croissance hors hydrocarbures : 5,3 % (2011) 5,3 % (2012) 5,2 % (2013) 5 % (2014)

    PIB/habitant : 4798 (2011) 4987 (2012) 5179 (2013) 5388 (2014) (Dollars)

    Balance commerciale : 13,5 (2011) 13,7 (2012) 13,3 (2013) 12,5 (2014) (Milliards de dollars)

    IDE: 1 (en 2011 et en 2012) 1,1 (en 2013 et 2014) (Milliard de dollars)

    Réserves de change : 171,4 (2011) 188,3 (2012) 206,9 (2013) 226,4 (2014) (Milliards de dollars)

    Dette publique extérieure : 3,7 (2011) 3,4 (2012) 3,2 (2013) 2,9 (2014) (Milliards de dollars)

    Dette pub.ext/PIB : 2,2 % (2011) 1,9 % (2012) 1,7 % (2013) 1,5 % (2014)

    Prix du pétrole algérien : 78,8 (2011) 82,3 (2012) 84,4 (2013) 86 (2014)

    Inflation : 5 % (2011) 4,3% (2012) 4% (2013) 3,7 % (2014).

      La date/heure actuelle est Ven 17 Mai - 5:45