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    les enseignants de l’université de Bejaia allument un véritable contre-feu contestataire.

    Sofiane
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    Messages : 349
    Date d'inscription : 09/01/2010

    les enseignants de l’université de Bejaia allument un véritable contre-feu contestataire. Empty les enseignants de l’université de Bejaia allument un véritable contre-feu contestataire.

    Message par Sofiane Ven 25 Fév - 10:11

    Réglée la crise de l’université après l’abrogation du décret 10-315
    du 13 décembre 2010 ? Pas si sûr. Réunis, mercredi 22 février, en
    assemblée générale, les enseignants de l’université de Bejaia allument
    un véritable contre-feu contestataire.

    En entendant décréter une préséance artificielle des diplômes du système
    LMD sur ceux du système classique, les rédacteurs de ce texte aussi
    vite promulgué qu’abrogé ont sans doute touillé dans le brasier dormant
    des suspicions nées avec la mise en place de cette nouvelle
    architecture des études qui se veut plus en phase avec les besoins du «
    secteur productif ».

    Réunis, mercredi 22 février, en assemblée générale, les enseignants de
    l’université de Bejaia allument un véritable contre-feu contestataire.
    Proclamant une remise en cause du fond même de la philosophie qui a
    prévalu à l’instauration du système LMD, ils refusent, écrivent-ils dans
    une déclaration publique, « la subordination des parcours
    universitaires à l’économie dont l’état actuel est discutable ».

    Ils demandent, à travers cette même déclaration, la tenue d’états
    généraux de l’enseignement supérieur pour une évaluation « objective et
    scientifique » des systèmes LMD et classique inscrit, depuis plusieurs
    années, dans un processus d’extinction progressive.

    Au préalable, les enseignants formulent quasiment une plate-forme de
    révolution démocratique en demandant la mise en place du « principe
    électif » à tous les échelons de la hiérarchie universitaire : recteurs,
    doyens, chefs de départements, etc.

    Tendant la perche aux étudiants qu’ils veulent apparemment traiter en
    alliés de cette nouvelle cause, ils exigent la reconnaissance des
    comités pédagogiques élus par les étudiants eux-mêmes.

    Ils saluent la victoire arrachée par la mobilisation de ceux-ci autour
    de l’abrogation du décret 10-315 du 13 décembre 2010 tout en
    avertissant contre le risque de « promulgation d’un texte similaire
    relevant du même esprit de fuite en avant ».

    Ils dénient d’ailleurs la qualité d’ « autorité pédagogique » à la CNCE,
    la Conférence nationale des chefs d’établissements de l’enseignement
    supérieur qui avait recommandé au président de la République d’accepter
    les revendications des étudiants.

    « Ses membres, écrivent les enseignants dans la même veine
    démocratique, ne sont que le prolongement politique de ceux qui les ont
    nommés ».

    Bateau amiral du système LMD, c’est depuis Aboudaou, le flamboyant
    deuxième campus de l’université de Bejaia, que s’élèvent ainsi les
    clameurs d’un second souffle d’un mouvement né autour d’une
    revendication en apparence technique et quasiment gagnée d’avance.

    Les enseignants entreprennent d’ôter le témoin aux étudiants pour donner
    le ton d’une contestation plus vaste visant une profonde refonte du
    système d’enseignement supérieur et une mise en écharpe du système LMD.

    Véritable héraut de ce nouveau système de « formation supérieure », le
    très médiatique recteur de l’université de Bejaia est celui qui a
    inscrit les plus importantes ruptures avec le système classique malgré
    l’opposition, tantôt sourde tantôt assumée, des enseignants et des
    étudiants qui y voient un processus d’abandon de la vulgate académique
    et un apprêt à des options de privatisation latentes.

    Idir Saidi

      La date/heure actuelle est Ven 17 Mai - 4:12